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Sylvie Pic

Artiste, 1957
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112.01

Étude Rotations Tore

En un peu plus de 30 ans de travail, j’ai accumulé plusieurs milliers de dessins, de croquis, d’études, généralement de format A4.
Ces dessins sont ma pratique quotidienne de recherche, de définition et de variation des formes, le laboratoire de chaque série développée (ou non) en dessins plus élaborés, peintures, voire volumes.
Ils sont en fait le cœur même de mon travail, là où s’opère le processus de VISUALISATION.
Leur caractère de répétition obsessionnelle n’échappera à personne, ni l’espèce de folie qu’il y a à poursuivre « à la main » un travail qui peut être aujourd’hui réalisé par des machines.
Cependant ...
Quand je me donne une définition géométrique, un concept spatial, bien sûr, « ce que cela va donner », comment des volumes relativement complexes vont s’agencer, où seront pleins et vides, points singuliers ou recoupements, cela, je le vois « à peu prés ».
Mais « l’à-peu-près », c’est ce qui, en aucune manière, ne saurait me satisfaire.
A la précision du concept DOIT correspondre la précision de l’image. D’une image cohérente et complète.
Mais ce n’est pas tout ...
Que cet écart (entre le concept et l’image) DOIVE précisément être comblé par un effort soutenu de la capacité subjective du voir et non par un procédé extérieur et mécanique (qui ne mime nos capacités imageantes que par une plus grande rapidité de calcul), c’est que l’objet de mon travail n’est pas tant les images produites (quoiqu’elles aient bien sûr aussi leur importance) que cet effort même.
Et même si ce travail, dans son cours, s’aide d’une certaine forme de calcul (non numérique), il a avant tout à voir avec la CHAIR.

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112.02

Etude Rotations Dôme bohémien

En un peu plus de 30 ans de travail, j’ai accumulé plusieurs milliers de dessins, de croquis, d’études, généralement de format A4.
Ces dessins sont ma pratique quotidienne de recherche, de définition et de variation des formes, le laboratoire de chaque série développée (ou non) en dessins plus élaborés, peintures, voire volumes.
Ils sont en fait le cœur même de mon travail, là où s’opère le processus de VISUALISATION.
Leur caractère de répétition obsessionnelle n’échappera à personne, ni l’espèce de folie qu’il y a à poursuivre « à la main » un travail qui peut être aujourd’hui réalisé par des machines.
Cependant ...
Quand je me donne une définition géométrique, un concept spatial, bien sûr, « ce que cela va donner », comment des volumes relativement complexes vont s’agencer, où seront pleins et vides, points singuliers ou recoupements, cela, je le vois « à peu prés ».
Mais « l’à-peu-près », c’est ce qui, en aucune manière, ne saurait me satisfaire.
A la précision du concept DOIT correspondre la précision de l’image. D’une image cohérente et complète.
Mais ce n’est pas tout ...
Que cet écart (entre le concept et l’image) DOIVE précisément être comblé par un effort soutenu de la capacité subjective du voir et non par un procédé extérieur et mécanique (qui ne mime nos capacités imageantes que par une plus grande rapidité de calcul), c’est que l’objet de mon travail n’est pas tant les images produites (quoiqu’elles aient bien sûr aussi leur importance) que cet effort même.
Et même si ce travail, dans son cours, s’aide d’une certaine forme de calcul (non numérique), il a avant tout à voir avec la CHAIR.

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112.03

Etude Rotations Etoile bohémienne

En un peu plus de 30 ans de travail, j’ai accumulé plusieurs milliers de dessins, de croquis, d’études, généralement de format A4.
Ces dessins sont ma pratique quotidienne de recherche, de définition et de variation des formes, le laboratoire de chaque série développée (ou non) en dessins plus élaborés, peintures, voire volumes.
Ils sont en fait le cœur même de mon travail, là où s’opère le processus de VISUALISATION.
Leur caractère de répétition obsessionnelle n’échappera à personne, ni l’espèce de folie qu’il y a à poursuivre « à la main » un travail qui peut être aujourd’hui réalisé par des machines.
Cependant ...
Quand je me donne une définition géométrique, un concept spatial, bien sûr, « ce que cela va donner », comment des volumes relativement complexes vont s’agencer, où seront pleins et vides, points singuliers ou recoupements, cela, je le vois « à peu prés ».
Mais « l’à-peu-près », c’est ce qui, en aucune manière, ne saurait me satisfaire.
A la précision du concept DOIT correspondre la précision de l’image. D’une image cohérente et complète.
Mais ce n’est pas tout ...
Que cet écart (entre le concept et l’image) DOIVE précisément être comblé par un effort soutenu de la capacité subjective du voir et non par un procédé extérieur et mécanique (qui ne mime nos capacités imageantes que par une plus grande rapidité de calcul), c’est que l’objet de mon travail n’est pas tant les images produites (quoiqu’elles aient bien sûr aussi leur importance) que cet effort même.
Et même si ce travail, dans son cours, s’aide d’une certaine forme de calcul (non numérique), il a avant tout à voir avec la CHAIR.

Biographie

Sylvie Pic est artiste plasticienne, elle vit et travaille à Marseille, où elle enseigne à l'Université d'Aix-Marseille (licence Sciences et Humanités).
Son travail tourne autour cette identité : être c'est avoir lieu. Ceci aussi bien au sens métaphorique qu'au sens le plus littéral, biologique. Comment s'articulent, dans tout ce qui est vivant, dedans et dehors, individu et milieu, par des relations d'inclusion/exclusion, ouverture/fermeture, continuité/limite qu'il est impossible de concevoir et de modéliser dans les schèmes d'une pensée classique de l'espace. Ses domaines de référence sont l'architecture, la mathématique (topologie), la phénoménologie et la psychanalyse.