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De la naissance d’une idée à l’exploration d’une thématique, dessiner me permet de construire des points de vues multiples. Simples, rapides et instinctifs, les croquis ont composé, durant ma phase de recherche, la matière nécessaire à l’analyse et au développement de mes projets. Ce qui est plaisant avec le croquis, c’est que tout est possible, l’absurde côtoie le sérieux, arrive quelquefois à le nourrir.

Pas de contraintes de formes, de faisabilité, pas de gravité, ni de consensus, les premiers dessins permettent de situer des points de repère dans les limites floues de mon projet.

Alors, tous ces croquis juxtaposés se constellent sous la forme d’une carte.

Dans cette matière dense et généreuse, j’ai par la suite détaché certains détails pour les approfondir. Durant cette étape de travail, le dessin mêlé aux mots révèle certaines particularités aussi bien formelles, usuelles ou sémantiques. A ce stade, j’organise mes recherches sous la forme de répertoires. Dessiner me sert également à faire des choix plus tranchés. Dans ce cas, je choisis d’extraire et de distiller certaines idées pour fixer une impression ou une intuition. La forme du dessin s’adapte en conséquence. Une seule idée par page. Il s’agit d’une étape où je dessine des instantanés. Ils sont soumis à de nombreuses variations mais qui permettent très rapidement de se faire une idée sur ce que l’on veut ou pas.

Enfin, quand vient l’étape où le projet bien défini demande à être travaillé dans son ergonomie, dans une temporalité, dans des contextes d’usages, je me sert du dessin comme outil de simulation. La forme scénarisée donne de la matérialité au projet. Il devient plus facile de le manipuler, de le modifier et de l’approfondir.

Samuel Lacroix