francois-winants-01
francois-winants-02
francois-winants-05
francois-winants-03
francois-winants-04
francois-winants-06

Il existe au départ, une période oubliée. Aux débuts, on s’engage à reconnaitre les visages, par la suite on les identifiera dans une relation viscérale. Le langage viendra plus tard, mais maintenant commence la pensée visuelle.

L’image permet d’exprimer dans son immédiateté des choses que le langage ou l’écriture ne permettent pas. Le dessin quant à lui offre une variété de moyens d’expression, tantôt sophistiqués, tantôt spontanés. En son procédé, il est un mode simple d’expression même si certaines technologies le mènent vers de nouvelles complexités. Car nous pouvons faire du dessin à partir d’une donnée et d’un déplacement comme on peut n’en faire à partir de presque rien. Le processus peut être un moteur pour la construction et la représentation d’une idée. Il peut aussi être une fin artistique en soi, que l’on peut approfondir. On pourrait rajouter, que créer ses propres outils, c’est dépasser la condition même du dessin.

Le dessin nous permet l’exploration d’une sensation, d’une intuition. On peut sonder la portée d’une idée pour allez ensuite vers l’extérieur et la formuler.

Si le dessin est une interprétation sensible et instinctive, tout dessin même non construit transmet quelque chose d’indicible, car il s’agit d’une image inscrite par le corps et l’esprit.

Ce qui nous échappe pourra s’inscrire sur le papier et constituer une part marquante du contenu du dessin.

Parfois dans le dessin, il n’y a rien. Mais cette quête, où l’on côtoie le vide, l’absence ou l’égarement, est constitutive du médium du dessin. Et par le seul acte d’explorer les voies où le corps s’engage, nous pouvons construire des univers.

C’est un médium immédiat qui peut orchestrer et enclencher de la pensée. Et ces pensées se reportent sur notre environnement, notre perception du monde.

François Winants