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“Ce dont je rêve c’est d’un art d’équilibre, de pureté, de tranquilitié, sans sujet inquiétant ni préoccupant, qui soit pour tout travailleur cérébral, pour l’homme d’affaire aussi bien que pour l’artiste, un lénifiant, un calmant cérébral, quelque chose d’analogue à un bon fauteuil qui le délaisse de ses fatigues physiques”.
Henri Matisse

Dessiner est pour moi le moyen de me libérer de toutes les pensées et les doutes qui m’envahissent chaque jour. C’est à la fois ma passion et une activité qui me détend. Cette citation de Matisse illustre parfaitement ce que je ressens. Dans notre société où les réseaux sont de plus en plus présents pour partager notre art, notre travail est encore plus facilement exposé au jugement d’autrui. C’est pourquoi j’essaye de faire des dessins qui me font le plus de bien possible.

Je dessine souvent dehors car je ne veux pas me sentir en proie à mes angoisses lorsque je dessine à mon bureau. La nature repose mon regard. J’aime dessiner tout ce que l’homme modifie et codifie, ce qu’il retravaille pour essayer d’avoir le contrôle sur son environnement et, par ce biais là, sur ses émotions. Ainsi, mon œil se pose sur les filles et les parures, les grands parcs et les sculptures. Tout ces détails insignifiants ou remarquables, qu’on fabrique, histoire d’embellir le quotidien. Tout ce qui à mes yeux est esthétique est pretexte à dessiner. J’éxagère ce que je vois, je rajoute des motifs à foison ou de la nature à profusion. J’use des fratras d’ornemements pour y cacher des histoires.

Je puise mes inspirations dans le Romantisme. Le livre Les Souffrances du Jeune Werther, de Johann Wolfgang von Goethe, découvert au lycée, m’a beaucoup marqué. Mes personnages sont souvent petits, perdus dans la nature, comme en proie à leur émotions tourbillonnantes.

Les recherches graphiques sont parfois plus importantes pour moi que la réalisation finale d’un projet. Je me conforte souvent dans cette étape.

Dessiner et expérimenter un grand nombre de fois avant le résultat est un immense sentiment de liberté.

En fait, c’est presque rassurant de s’y attarder, car de cette façon, ce qu’on crée n’est encore ni réel, ni concret. C’est un projet encore un peu intime, rien qu’à soi, avant d’être partagé.

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