Ce sera la terre ; malléable, sensuelle, parce qu’elle donne le volume, l’espace, le rythme des courbes jusqu’à l’abstraction, le mouvement entre la forme et le décor. Ma pratique est dispersée et prolifique, elle traduit ma curiosité et mon enthousiasme inaltérable. Le dessin est tactile, je souhaite que mes pièces invitent les mains à s’y poser.
De l’errance : j’avance un projet, j’aboutis ou non et au trois quart de la réalisation, j’amorce de nouvelles recherches dans une autre série. J’ai remarqué que mes vagabondages en une série nommée correspondaient à une saison. Mes gammes colorées sont toutes traitées en volume et en dessin. Ces deux pratiques que je réalise en dialogue sont indissociables l’une de l’autre. Il y a aussi le dessin qui régule, agissant comme un interstice précieux, ces moments volés entre plusieurs activités. Regarder l’autre avec bienveillance, l’ailleurs avec curiosité, produire sans se soucier de la justesse de la réalité. Le dessin est ici ressourcement.
107.01