Le dessin, aussi loin que je me souvienne, fait partie de ma vie. Il m'a toujours accompagné. Il m'est naturel pour presque toutes mes activités : travail, évidemment (puisque je suis dessinateur), bricolage, courrier, voyage, etc.
Mais je n'ai jamais été un compulsif du dessin. Je peux passer des jours sans dessiner et sans en sentir le manque. A la différence de la plupart de mes collègues dessinateurs, je n'ai pas quantité de dessins de mon enfance et je fais plutôt peu de croquis. Ça me rappelle le boulot.
D'ailleurs mes "esquisses" sont surtout des assemblages de mots. Ce sont eux qui viennent en premier. Le dessin arrive souvent plus tard. C'est par lui que je finalise.
Le dessin est juste le moyen le plus simple et naturel de prolonger mes réflexions et de les exposer.
Rien n'est plus efficace et synthétique qu'un crayon et un morceau de papier.
Je ne peux m'en passer. J'ai un mal fou à devenir juste scénariste, à confier le dessin à quelqu'un d'autre.
Je veux le conserver, maîtriser mon projet d'un bout à l'autre. Même si je connais mes manques en tant que dessinateur.
Le dessin est un art ardu et exigeant dont je suis très loin d'avoir fait le tour.
Et c'est tant mieux.
52.01