84

Louise Lefebvre

Paysagiste DPLG, 1987
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84.01

Charleroi 1

La pratique du dessin est, pour moi, une évidence dans l’exercice du métier de paysagiste.
Mon envie de dessiner est de plus en plus forte depuis le début de ma formation à l’École Nationale Supérieure du Paysage. Le dessin me paraît le meilleur instrument pour représenter le vivant. Il ne peut s'employer de manière « réglée » car il intègre, plus que tout autre outil, l’inconnu, l’erreur, le hors champs, le flou, l’inconscient, la subjectivité… « C’est la main qui pense ». Je l'utilise donc dans tous mes projets, essentiellement pour traduire ma vision d'un territoire.
Par delà ce regard, mon futur métier met aussi en œuvre un mode d’action, partie prenante du faire, faisant appel à une certaine créativité et une sensibilité artistique particulière. Le paysagiste doit pouvoir « lire le paysage », comprendre ses enjeux, ses besoins, son avenir, ses potentiels au travers d'abord de ce qu’il en voit.
Dessiner permet, rapidement et efficacement, comme un réflexe, de retranscrire les premières impressions et idées, sous forme de croquis, schémas, relevés... Ces dessins seront les traces de la « relation » éphémère établie entre l’homme et le tableau-paysage, si violente et courte soit elle.
Les raisons mêmes pour lesquelles certains renoncent à la pratique du dessin à la main - manque de rapidité, difficulté à maîtriser la technique, maladresse des images produites... - sont autant de qualités que je lui attribue.
A force de vouloir représenter le paysage comme objet cerné, précis et prévisible grâce aux calculs, avec des outils qui ne peuvent pas « faire de rature », on finit par perdre un peu de ce qui caractérise le métier du paysagiste : travailler avec le vivant, pour les vivants.
C’est dans son processus d’élaboration et dans l’inexactitude que réside la force d’un dessin. Qu’il soit fait en deux minutes ou en cinq heures, il porte la marque du temps, celui de sa réalisation, du moment précis de ce qu’il représente : un lieu vu par un individu, à un instant donné. Une vision subjective d’un être imparfait qui, le temps du dessin, prend possession d’un lieu.
C’est finalement dans sa singularité que réside la dimension universelle d’un dessin.

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84.02

Charleroi 2

La pratique du dessin est, pour moi, une évidence dans l’exercice du métier de paysagiste.
Mon envie de dessiner est de plus en plus forte depuis le début de ma formation à l’École Nationale Supérieure du Paysage. Le dessin me paraît le meilleur instrument pour représenter le vivant. Il ne peut s'employer de manière « réglée » car il intègre, plus que tout autre outil, l’inconnu, l’erreur, le hors champs, le flou, l’inconscient, la subjectivité… « C’est la main qui pense ». Je l'utilise donc dans tous mes projets, essentiellement pour traduire ma vision d'un territoire.
Par delà ce regard, mon futur métier met aussi en œuvre un mode d’action, partie prenante du faire, faisant appel à une certaine créativité et une sensibilité artistique particulière. Le paysagiste doit pouvoir « lire le paysage », comprendre ses enjeux, ses besoins, son avenir, ses potentiels au travers d'abord de ce qu’il en voit.
Dessiner permet, rapidement et efficacement, comme un réflexe, de retranscrire les premières impressions et idées, sous forme de croquis, schémas, relevés... Ces dessins seront les traces de la « relation » éphémère établie entre l’homme et le tableau-paysage, si violente et courte soit elle.
Les raisons mêmes pour lesquelles certains renoncent à la pratique du dessin à la main - manque de rapidité, difficulté à maîtriser la technique, maladresse des images produites... - sont autant de qualités que je lui attribue.
A force de vouloir représenter le paysage comme objet cerné, précis et prévisible grâce aux calculs, avec des outils qui ne peuvent pas « faire de rature », on finit par perdre un peu de ce qui caractérise le métier du paysagiste : travailler avec le vivant, pour les vivants.
C’est dans son processus d’élaboration et dans l’inexactitude que réside la force d’un dessin. Qu’il soit fait en deux minutes ou en cinq heures, il porte la marque du temps, celui de sa réalisation, du moment précis de ce qu’il représente : un lieu vu par un individu, à un instant donné. Une vision subjective d’un être imparfait qui, le temps du dessin, prend possession d’un lieu.
C’est finalement dans sa singularité que réside la dimension universelle d’un dessin.

Biographie

Louise Lefebvre, basée à Bruxelles, a une formation artistique en design d’espace, qu’elle met aujourd’hui au service de la communication des projets, d’une réflexion sur la démarche participative et de productions graphiques. Son approche s’ancre dans les problématiques et dynamiques urbaines à grande échelle. Elle a présenté un travail de fin d’études sur la requalification des terrains industriels de Charleroi et travaille aujourd’hui en collaboration étroite avec des bureaux d’architecture et d’urbanisme en Belgique pour des projets d’espaces publics et d’espaces verts.
Louise Lefebvre est lauréate du PRIX DESS(E)INS 2012