170

Michaele-Andréa Schatt

Artiste, 1958
m.a.-schatt-1
170.01

Sans titre

Dans ce dessin, l'encre de chine permet une écriture fluide, incisive, une partition de formes que je travaille ensuite en céramique
Je cherche à dessiner ce qui se dérobe : le poids de l'ombre, sa couleur, sa mobilité, son étrangeté.
Établir une sorte de cartographie des perceptions et des expériences.
Le dessin est ainsi fait « d'imprécisions matérialisées ».
Il révèle l'instabilité du sens plutôt que le sens lui-même et nous invite, à voix basse à l'expérience de la pluralité.

Biographie

Née en 1958, Michaële-Andréa Schatt vit et travaille à Montreuil et enseigne la l’Université Paris VIII.
La pratique de la peinture chez Michaële-Andréa Schatt est un outil simple, direct et révélateur. C'est aussi dans une sorte de creux, de silence et de pénombre, un espace où il est possible de reprendre son souffle, de respirer.
Sa peinture est à la fois affleurement de surface et mise en abyme, où l’obscurité et l’ombre, tissent et traversent la représentation. Michaële-Andréa Schatt peint la mémoire des paysages en libres associations, où le sujet n'apparaît pas comme unité de l'image et du lieu, mais comme une combinatoire, une invention d'éléments disparates. Elle procède par recouvrements successifs superposant les fragments mémoriels. Les «empreintes» évoquent ombres de manteaux, paysages, paysages-manteaux, paysages mentaux ?
Michaële-Andréa Schatt développe un travail de peinture où les procédures techniques induisent des retournements, des inversions, des écarts, des fragmentations d’images. ­L’ensemble de cet œuvre, avec le travail consacré à la céramique, tresse les trois axes du paysage, du corps et du textile.