Ma pratique du dessin est multiple et polymorphe : c'est d’abord un médium pour regarder ce qui m’entoure. C’est un prétexte pour m’asseoir un moment devant une plante, un espace, un objet, un corps, et prendre le temps de le comprendre.
La deuxième fonction est celle du croquis, trace jetée sur des morceaux de carton pour fixer une image qui passe... Certaines esquisses sont oubliées pendant des années avant que je n’y revienne. D’autres au contraire font l’objet de retours successifs.
Enfin le dessin est pour moi un outil de conceptualisation. Il me permet, en association avec des maquettes en fil de fer, en papier ou en terre, de mieux comprendre ma propre idée, en lui donnant une consistance, une épaisseur. Quand je suis sûr de moi, je finis souvent par faire un dessin technique. Ce type de dessin est plus pauvre esthétiquement mais c’est une référence nécessaire avant de passer à la fabrication.
Le dessin est un moyen d’affranchissement intellectuel, dans un monde pressé et saturé d’images que l’on reçoit passivement.
100
Orfevre

100.01

100.02
Totem 1

100.03
Totem 2
Biographie
Olivier Melilli, formé à l’Ensaama (École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art) Olivier-de-Serres, parfait son apprentissage au Royaume-Uni, chez Pruden & Smith. Il y rencontre Nigel Stenning, qui l’initie à la forge traditionnelle. Installé près de Lille depuis 2010, il explore avec curiosité et émerveillement les ressources techniques et expressives de l’acier, du cuivre, de l’argent... qu'il met à profit pour créer des bijoux, des objets, des installations lumineuses, et autres sculptures.