Mon travail verrier s’articule autour de la réutilisation des techniques de taille préhistorique, posant ainsi la question de l’enjeu de la technique de la taille au cours de l’évolution. Les hommes préhistoriques taillaient la pierre pour satisfaire leurs besoins fondamentaux, nous la taillons toujours pour répondre à nos désirs. Ma pensée oscille entre une ode à l’intelligence de l’homme et un questionnement sur son usage : jusqu’où puis-je condamner le luxe ?
Désireuse de « psychanalyser » mon attirance pour les métiers du luxe alors que je combats le superflu et prône l’authenticité, je dessine mes « névroses de l’éclat » — me découvrant d’autres obsessions — dans « les Intrigues » et « Divagations graphiques ». Soucieuse d’exprimer au mieux le concept qui anime ma recherche, je dessine aussi mes outils de travail, en une mise en abîme, ou réalise des études de contexte pour m’imprégner de l’esthétique de mon champ d’action, convaincue que c’est par l’étude graphique que l’idée naissante se fera la plus pertinente.