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Mathilde Jonquière

Mosaïste,
mathilde-jonquiere
163.01

Sans titre

Le dessin est à la base de mon travail de création. Je réalise d’abord des crobards à main levée sur des carnets de croquis. J’y inscris les premières inspirations : couleurs, nuances de matières, choix des matériaux et graphisme. Le dessin calé, je le reprends ensuite à l’aquarelle à petite échelle, accompagné d’un carton de matériaux et d’un échantillon jointé à taille réelle. Une fois le dessin validé, je le reproduis à l’échelle 1, au revers d’une feuille de papier kraft, qui servira de support à la pose des tesselles.
Le dessin est une composante incontournable du dialogue avec le commanditaire qui accompagne l’élaboration de mon travail. J’utilise le crayon puis l’aquarelle, technique qui traduit le mieux les différentes nuances de matière : les transparences de la pâte de verre, l’opalescence des émaux, la matité des grès cérame(s ?). Des stylos à encres métalliques or jaune ou or blanc (pour les tesselles d’or) complètent mes outils.
Après quinze ans d’expérience, j’aime toujours autant constater que le dessin créé à petite échelle est la réplique exacte de la fresque en mosaïque réalisée in situ.

Biographie

Mathilde Jonquière est mosaïste. Architecte d’intérieur diplômée de l’école Camondo, elle ouvre son premier atelier à Paris en 2000. Détournant les hiérarchies classiques, elle exprime de manière singulière le rapport de valeur entre le mat et le brillant, le fade et le coloré, le vide et le plein. Mathilde Jonquière crée des œuvres intimistes ou monumentales uniques composées d’émaux de Venise, de pâte de verre et de tesselles d’or. Inventive, ses mosaïques enchanteresses inscrivent la poésie dans ce conglomérat de matières. Son travail plastique émancipe la mosaïque de ses affectations premières – décorer, orner, embellir – pour explorer toujours plus un nouveau territoire de création.